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Remise du prix du meilleur mémoire de communication publique 2016

Le prix de Communication publique 2016 a en effet été décerné au mémoire de Master de Chloé SEBAGH de l’Université libre de Bruxelles

Yves Bomati
Directeur de la communication, Dila

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“ Le prix de Communication publique 2016 a en effet été décerné au mémoire de Master de Chloé SEBAGH de l’Université libre de Bruxelles, département de science politique pour son travail sur « Islamophobie et organisations antiracistes européennes. Une approche discursive de la stratégie d’ENAR ”

J’invite donc Chloé Sebagh à me rejoindre à présent.

Le jury a été particulièrement sensible à l’approche originale que propose votre mémoire. En effet, chacun sait l’importance aujourd’hui de tout ce qui concerne l’Islam et le poids que constitue son ressenti dans et sur les populations occidentales.

Or si les colonnes de nos journaux sont remplies de propos sur l’Islam, peu s’interrogent sur un concept, un terme qui fait débat.

C’est ce à quoi vous vous attachez ici avec talent. En effet, ce que nous avons apprécié le plus, outre les qualités remarquables d’un mémoire aux références multiples, qui répond aux exigences de l’Université – et ce n’est plus si fréquent aujourd’hui même dans les meilleures institutions -, c’est votre engagement non partisan pour démonter l’origine d’un terme « islamophobie », porté vers sa légitimation par quelques instances européennes, dont ici plus particulièrement l’ENAR, réseau européen contre le racisme, alors même que ce terme même est contesté.

Votre corpus, essentiel à votre travail et difficilement constitué sans doute, vous a permis de fonder votre discours sur une analyse terminologique nouvelle reposant sur des bases solides et non sur de vagues impressions issues d’enquêtes à chaud sur l’opinion.

Pour nous autres qui sommes impliqués au meilleur niveau dans des institutions et en charge souvent de leur communication, il nous a semblé conforme à notre ligne de couronner un travail audacieux sur le terme, le concept, le processus de mise en sens…, mais aussi sur votre mise en perspective de la prise de conscience de ce qu’est l’islamophobie sur le plan législatif, sur votre intelligence des freins qui en bloquent la compréhension réelle et la traduction au niveau de la vie de nos concitoyens. N’écrivez-vous pas, en reprenant un rapport de l’ENAR : « Un manque de volonté politique de lutter contre le racisme est parfois évident et dérangeant », auquel s’ajoute un manque de ressources. Cela ne vous empêche pas d’ailleurs d’aller encore plus loin dans des voies très discutées en confrontant les terminologies « islamophobie » et « racisme » ! Des constatations et une démarche intellectuelle qui pourraient valoir pour bien d’autres problèmes de société.

Aussi pour ce beau travail d’équilibriste, tout le jury dont je ne suis que le porte-parole est heureux de vous décerner notre prix annuel avec nos félicitations. »

Yves BOMATI, Directeur de la communication de la Dila