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La Cour compte sur lui

Communication

Ted Marx : Directeur de la communication de la Cour des comptes, il cible de plus en plus le grand public.

Ted Marx
Directeur de la communication de la Cour des comptes, il cible de plus en plus le grand public.

Article de Antoine Gazeau, paru dans Brief, septembre 2017

La com'publique ?

“ Pour la Cour des comptes, c’est contribuer à l’information des citoyens. Pour moi, c’est un levier de transformation de l’action collective au nom de l’intérêt général, à moyens optimisés.”

Ted Marx

L’article 47-2 de la Constitution française, tel qu’il a été modifié en 2008, il le connaît par cœur : la Cour des comptes « par ses rapports publics, contribue à l’information des citoyens ». « Cela nous oblige », sourit Ted Marx, dircom de l’institution bicentenaire depuis 2012. Lui et son équipe (onze personnes) le savent : « on ne demande pas à la Cour de décider, mais d’éclairer le débat ». Avec l’agence Adyax (Paris), son site web vient d’être refondu à cette aune. Moteur de recherche, cartographie et géolocalisation des résultats, infographies : l’outil est résolument tourné vers le grand public. La Cour est aussi présente sur Twitter et Facebook. Depuis 2012, elle rend en outre publics les référés – trente rapports supplémentaires par an. Et Ted Marx, 44 ans, tâche de tenir la baguette.

Depuis ses études à Sciences Po Paris, où il a décroché une licence ès sciences économiques, il se laisse porter et fait confiance aux rencontres. Il y a d’abord eu Georges Lemoine (PS), ancien maire de Chartres, dont il fut l’assistant parlementaire : « Quand il m’a recruté, il cherchait quelqu’un qui devait avoir du bon sens et savoir écrire : c’est ce qu’ont requis mes différentes missions ». Il y a ensuite eu Didier Migaud, l’actuel premier président de la Cour des comptes, avec lequel il travaillait quand il présidait la commission des Finances de l’Assemblée nationale : « C’est lui qui valide toute la stratégie de communication ». Ted Marx ne revendique pas d’engagement politique, mais « un intérêt certain pour la chose publique ». Son phrasé est posé, presque susurré. L’ex-dircom de l’Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique (Erafp) n’aime pas se mettre en avant. Pas pour rien que ce Marseillais travaille dans l’ombre. Il est mis à disposition par la Caisse des dépôts, son véritable employeur. Il réintégrera son groupe un jour. Peut-être en 2018. Il n’est « pas pressé », fait « des choses intéressantes » rue Cambon. En attendant, il « réseaute » par exemple au sein de l’association Communication publique, dont il est administrateur depuis 2016.