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Armelle Tanvez : « écoute et dialogue »

Devant les adhérents de l’association réunis en assemblée générale le 27 novembre (en visioconférence), Armelle Tanvez, la nouvelle présidente de Communication publique, a fait part de sa vision pour les mois à venir : « Une méthode, d’abord d’écoute et de dialogue, pour faire face aux enjeux de la période et répondre aux attentes des communicants ».

 

Armelle Tanvez
Présidente de Communication publique, directrice de la communication de l'université de Strasbourg

Cher.e.s toutes et tous,

Vous venez d’élire un nouveau conseil d’administration pour notre association, conseil d’administration qui vient de m’élire Présidente. C’est aussi une première pour Communication publique que de choisir une présidente hors de Paris et dans une université : ces deux caractéristiques ne sont pas anodines ! C’est le signe de la volonté de notre association de s’inscrire dans tout le territoire, de représenter tous les types d’institutions publiques et de croiser réflexions, pratiques et connaissances. C’est en tout cas le vœu que je formule.

Je vous remercie tous de la confiance que vous accordez pour ces 3 prochaines années, et d’abord pour les 6 prochains mois. Je vais y revenir.

Avant de vous redire quelles sont mes intentions dans ce collectif d’animation, je veux remercier toute l’équipe sortante : François, Valérie, Benjamin, Laurent, et tous les administrateurs de ces 3 dernières années pour leur engagement et leur volonté : Céline, Laurence, Isabelle, Marie-Laure, Françoise, Ted, Jean-Michel, Patrick. Et j’ai une pensée particulière pour Joëlle et Pierre-Angel. Et je redis aussi à François et Laurent, qui sont là depuis longtemps avec une opiniâtreté à développer notre association, que si nous avons pu avoir des débats, et même des désaccords, ce dont je suis certaine, c’est que diriger et coordonner un collectif d’êtres humains aussi talentueux est une mission exigeante tout en étant d’une grande richesse. Cela demande de l’écoute, de l’engagement et sans doute un brin de déraison. C’est pourquoi j’adresse à chacune et chacun d’entre vous tous mes remerciements et, en votre nom à tous, à chacun de nos membres un salut fraternel.

Je veux aussi prendre le temps de remercier toute l’équipe de Parole publique, le « Coredac » pour avoir construit -après celui des 30 ans- un nouveau numéro très riche dans cette période si difficile et vous dire le plaisir que j’ai eu à animer - est-ce vraiment le terme ? - un collectif débordant d’idées. Les lecteurs ne sauront sans doute pas ce qu’ils doivent aux « apéros visio ». Cela nous a fait du bien dans cette période difficile. Le numéro est sorti – à ce stade dans sa version numérique. Nous devons aussi réfléchir, comme nous nous y étions engagés à son évolution, aussi bien dans les formats que dans les modalités de diffusion. Nous vous en souhaitons très bonne lecture et attendons vos retours éclairés avec impatience, outre le fait de l’appel que je vous lance à nous transformer tous en diffuseur de cette belle carte de visite de Communication publique via les RS.

Cela va être pour nous tous un défi compte tenu du contexte sociétal dans lequel nous nous trouvons : les échanges, les débats, les choix sont devant nous pour permettre non seulement la reconnaissance de l’association dans la sphère publique, mais aussi pour développer un lieu où les directeurs et responsables de communication auront plaisir à se retrouver pour partager, s’entraider, proposer, inventer. Parmi les sujets qui reviennent en force : la communication interne, la proximité et la confiance à la fois dans l’asso et envers nos publics, l’animation de nos équipes avec ces bouleversements dans les relations de travail. Mais aussi le besoin d’échange entre nous. Nous allons mettre en place dans les prochains jours ces rendez-vous entre membres, en visio dans un premier temps.

Une méthode d’abord : écoute et dialogue

Je l’ai écrit dans ma lettre aux membres : plus qu’un programme ou des axes de développement - les possibles sont nombreux - c’est une méthode que je souhaite promouvoir : prendre d’abord le temps de nous retrouver, car cela nous a sans aucun doute manqué depuis mars dernier, et décider ensemble de ce que nous voulons faire de et dans Communication publique. Ce dernier point m’apparaît comme le fondement d’un projet associatif partagé pour les années à venir.

En effet, avec la période d’incertitudes que nous continuons de vivre, et beaucoup me l’ont dit, nous avons besoin de remettre au centre de notre engagement associatif l’écoute collective, le temps pour se parler et échanger. La co-construction est sans doute ce qu’il y a de plus dur et qui demande le plus de temps. Or, ces deux éléments (écoute et temps) ne sont guère dans l’air du temps.

Nous proposons de nous engager dans une réflexion-action pour déboucher, au plus tard en juin prochain, sur des orientations et actions pleinement partagées lors d’une assemblée générale en présentiel, souhaitons-le, permettant aussi de retrouver la convivialité qui nous manque avec le confinement. C’est pourquoi nous allons réunir le Conseil d’administration dès le 11 décembre prochain pour échanger et décider ensemble comment nous nous organiserons jusqu’en juin prochain pour recueillir les idées de tous les membres, identifier les questions majeures en débat. Une assemblée générale 2021 pour partager les principaux résultats de cette co-construction et décider collégialement, en ouvrant tous les débats nécessaires : qu’est ce qui doit être le cœur de notre activité, comment poursuivre et enrichir la réflexion autour de notre livre blanc, quelle place pour Parole publique ? Comment mieux échanger avec le club des partenaires, comment mieux permettre l’investissement des jeunes responsables de communication, et surtout : qu’est-ce qui change pour nous avec ce que nous venons de vivre et ce que nous allons continuer à vivre ? Qu’est ce qui change pour la communication publique dans ce contexte ? Cette démarche ne se fera pas en laboratoire, mais en combinant des actions ouvertes comme l’association sait les organiser (Matinales, rencontres, ateliers…), et réflexions entre membres d’où qu’ils viennent, quels que soient leurs secteurs d’activité.

Nous savons tous depuis des années, des mois que le mot confiance a perdu de son sens dans la relation entre les citoyens et leurs institutions. Nous sommes bien souvent au cœur de ce paradoxe. Retisser les relations, disons-nous dans le dernier numéro de Parole publique. Oui, plus que jamais cet horizon pourrait être le nôtre pour les années à venir : entre nous d’abord. Et avec nos publics.

Vous venez de faire confiance à une nouvelle présidente et un nouveau trésorier, merci Pascal d’avoir accepté cette responsabilité, et à 28 administrateurs et administratrices, dont 13 nouveaux. Notre premier conseil organisera son travail avec probablement la mise en place d’un collectif restreint pour animer la vie quotidienne en nous appuyant sur le délégué général pour impulser l’énergie collective au quotidien, comme lien et relais avec vous tous. D’ici là, vous pouvez, sous la forme que vous souhaitez, nous faire part de vos attentes. Pour ma part, je reste à l’écoute de chacun d’entre vous et de notre collectif d’engagement.

Une chose est à mes yeux certaine, si nous voulons retisser des liens entre nous tous, il faut d’abord prendre le temps tout simplement de mieux nous connaître les uns les autres. C’est le pari que je me lance pour les 6 prochains mois !

Armelle Tanvez, le 27 novembre 2020