+ Deux accessits :
Florent HIVERT du Celsa pour « La place de la communication des armées dans une opération multinationale d’imposition de la paix sous mandat ONU : l’exemple de la Force Licorne et de l’Onuci en Côte d’Ivoire » et Claire GRAVOUEILLE de Paris XIII pour « La communication des universités : développer des stratégies et des moyens de communication de qualité en dépit de moyens faibles ? ».
Résumé du mémoire de Catherine ROYAL
L’intercommunalité est devenue aujourd’hui incontournable tant au niveau de l’aménagement du territoire qu’au niveau administratif, économique et politique. La communication intercommunale, récente, est très hétérogène. Toutefois, malgré une grande diversité de tailles, de statuts, de moyens, d’objectifs et d’ancienneté, les communautés intercommunales ont des spécificités (visibilité et lisibilité) et des problématiques (identité et sentiment d’appartenance, communication sur le territoire ou la structure et légitimité) de communication communes. Dans ce contexte concurrentiel et quelque peu brouillé pour les citoyens, la problématique relative au positionnement des communications est celle qui comporte le plus d’enjeux : existe-il une concurrence, une indépendance, une complémentarité ou une co-communication entre les communications intercommunales et communales ?
Les cas étudiés de la CA de Pau-Pyrénées et du Grand Dijon montrent deux façons d’appréhender ces problématiques de positionnement de communication. Pour des raisons d’héritage intercommunal, de contexte politique et en fonction des femmes et des hommes qui participent à la communication intercommunale, on peut en constater des conceptions différentes : indépendante d’un côté et fédérative en partie de l’autre. Dès lors que la question de l’articulation des communications est abordée, les relations communauté/communes peuvent expliquer une certaine cohabitation des communications souvent vérifiée dans les faits, dans l’attente d’une certaine maturation de la communication intercommunale et de son positionnement vis-à-vis des de celle des communes.
Malgré une multitude d’émetteurs qui communiquent sur le même territoire, les intercommunalités ont pourtant des obligations légales et nécessaires à communiquer. Positionner la communication intercommunale devient alors un acte fort mais difficile. Pour s’y aider, un diagnostic est nécessaire pour une communication « authentique » c’est-à-dire spécifique et adaptée à chaque territoire communal. Utiliser de nouvelles formes de gestion et de coopération (réseau, mutualisation, marketing) peuvent aider à la mise en place d’une communication intercommunale partagée.
Dans un environnement communicationnel encombré, les intercommunalités doivent organiser ensemble leurs communications : d’abord en interne en s’appuyant sur les relais d’information que sont les élus et le personnel, ensuite auprès des acteurs du territoire en développant la transversalité notamment par la culture et l’événementiel. Enfin, vis-à-vis de l’extérieur, le développement d’une certaine co-communication économique et touristique semble être une piste de réflexion émergente pour favoriser un message commun.